TEXTES ET RITUELS MAÇONNIQUES RELATIFS A L’ALCHIMIE
Le Rebis, ou l'Hermaphrodite alchimique Occulta Philosophia, Azoth - Basile Valentin |
Tabula Smaragdina Hermetis (Gravure du XVIème siècle) V.I.T.R.I.O.L. |
Visita Interiora Terrae Rectificando Invenies Occultum Lapidem
(Visite l'intérieur de la Terre et en rectifiant tu trouveras la pierre cachée)
Au centre, la Coupe, ou Coeur, ou Graal, reçoit les effluves du Soleil et de la Lune...
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V.I.T.R.I.O.L.
Aussi nommé Lion Vert, ou Saturnie végétale, ou Lune, ou Mercure, ou Arsenic, ou Vinaigre très-aigre, ou Feu secret, ou Mercure des Philosophes, ou Electre, ou Lune des Philosophes, ou Nostoc, ou Sel des Sages, ou crachat de Lune, ou Archée céleste, ou Beurre de terre, ou Graisse de rosée, ou flos coeli, ou Laiton, ou Orpiment, etc
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FULCANELLI
"Les Demeures Philosophales" (Tome I)
Chapitre "Le mythe alchimique d'Adam et Eve"
La plupart d’entre eux se sont contentés de décrire allégoriquement l’union du soufre et du mercure, générateurs de la pierre, qu’ils nomment soleil et lune, père et mère philosophiques, fixe et volatil, agent et patient, mâle et femelle, aigle et lion, Apollon et Diane (dont quelques-uns ont fait Apollonius de Tyane), Gabritius et Beya, Urim et Thumim, les deux colonnes du temple : Jakin et Bohas, le vieillard et la jeune vierge, enfin, et de manière plus exacte, le frère et la sœur. Car ils sont réellement frère et sœur, tenant chacun leur être d’une mère commune, et redevables de la contrariété de leurs tempéraments plutôt à la différence d’âge et d’évolution qu’à l’écart de leurs affinités.
OSWALD WIRTH
"Le Tarot des Imagiers du Moyen Age"
La Papesse
Au sortir de l'Unité où tout se confond (arcane I), nous abordons le domaine du Binaire ou de la distinction; c'est le parvis du Temple de Salomon où se dressent les deux colonnes Jakin et Bohaz entre lesquelles trône la Papesse, devant un voile aux nuances chatoyantes qui masque l'entrée du sanctuaire.
Des deux colonnes, l'une est rouge et l'autre bleue. La première correspond au Feu (Ardeur vitale dévorante, activité mâle, Soufre des Alchimistes) ; la seconde se rapporte à l'Air (souffle qui alimente la vie, sensibilité féminine, Mercure des Sages). Toute la création découle de cette dualité fondamentale : Père, Mère - Sujet, Objet - Créateur, Création - Dieu, Nature - Osiris, Isis - etc.
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FULCANELLI
"Les Demeures Philosophales" (Tome II)
"Le Grimoire du Château de Dampierre", chap. VII, caisson 6
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FULCANELLI
"Les Demeures Philosophales" (Tome II)
"Le Grimoire du Château de Dampierre", chap. VII, caisson 6
Quant à la nature mercurielle du support de l’étoile (qui est le ciel des philosophes), Nicolas Valois nous la donne bien à entendre dans le passage suivant : « Les sages, dit-il, nomment leur mer l’Œuvre entier, et dès que le corps est réduit en eau, de laquelle il fut premièrement composé, icelle est dite eau de mer, parce que c’est vrayement une mer, dans laquelle plusieurs sages nautoniers ont fait naufrage, n’ayant pas cet astre pour guide, qui ne manquera jamais à ceux qui l’ont une fois connu. C’est cette estoile qui conduisoit les Sages à l’enfantement du fils de Dieu, et cette mesme qui nous fait voir la naissance de ce jeune roy. » [Les Cinq Livres de Nicolas Valois. Ms. cité.] Enfin, dans son Catéchisme ou Instruction pour le grade d’Adepte, annexé à son ouvrage intitulé l’Étoile flamboyante, le baron Tschoudy nous informe que l’astre des philosophes se nommait ainsi chez les francs-maçons. « La Nature, dit-il, n’est point visible, quoiqu’elle agisse visiblement, car ce n’est qu’un esprit volatil, qui fait son office dans les corps, et qui est animé par l’esprit universel, que nous connaissons, en Maçonnerie vulgaire, sous le respectable emblème de l’Étoile flamboyante. »
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