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SAVORET La Lumière débrouillant le Chaos.


Robert Fludd "Utriusque cosmi"


LA LUMIERE DÉBROUILLANT LE CHAOS


André Savoret
 
 
Cette phrase, qui constitue le titre d'un célèbre ouvrage alchimique, pourrait également servir de titre et de résumé à la plupart des cosmogonies antiques. Il est vrai qu'il faudrait s'entendre une bonne fois sur ce qu'est cette « lumière » et sur ce qu'est ce « chaos » qui, sous bien des noms, Bahu, Erebos, Tiamat, figure en tête des chronologies symboliques de la plupart des peuples de l'antiquité.

Les symboles cosmogoniques sont intéressants à plus d'un titre, ils valent bien, quoi qu'en pensent les modernes, les créations de nos philosophies actuelles, et sont, en particulier, beaucoup plus proches de la vérité essentielle que les « systèmes du monde » à base plus ou moins scientifique, la science, telle qu'elle est entendue de nos jours, étant le domaine du muable, de l'incertain, du borné.

La tradition judéo-chrétienne contient, sans nul doute, l'aspect de l'éternelle vérité le plus accessible à notre entendement.

Il n'est donc pas sans intérêt de rechercher à en pénétrer les formes, pour communier avec leur esprit toujours vivant.

Nous appuyant sur les travaux de Fabre d'Olivet, sans nous en faire l'esclave aveugle, nous allons essayer de projeter quelques lueurs sur les principes cosmogoniques décrits par Moïse. Sans doute, nous ne dirons pas tout. Nous ne prétendons pas « révéler » des secrets abstrus. Nous ne dirons pas tout, pour trois raisons majeures. La première, c'est que nous ne nous imaginons pas tout savoir ; la seconde, c'est que des principes véritables ne se laissent pas décrire comme des phénomènes ; la troisième, c'est la raison de convenance qui nous ordonne d'éviter le mot propre, lorsque celui-ci est susceptible de mettre sur la voie de certains secrets pratiques, toujours dangereux pour ceux dont les forces morales ou la volonté ne sont pas en rapport avec l'étendue de leur curiosité ; de plus, définir, c'est dogmatiser, et l'allure dogmatique ne nous convient en aucune façon.

Ce qui suit doit donc être pris comme les résultats de méditations personnelles, avec toutes les possibilités d'erreur qu'elles comportent.

La catégorie de lecteurs que ce genre de recherches intéresse ou passionne, doit s'en souvenir. Si, ici et là, une idée s'accorde avec le résultat de leurs propres recherches, ou confirme quelque intuition encore floue, notre but sera atteint.

C'est pour cette catégorie de lecteurs, cheminant sur une des voies qui conduisent à la Voie, que nous voulons rappeler quelques directives générales pour cet ordre de recherches.

Tout d'abord, ne pas être trop pressé. Une hâte fébrile mène droit à l'erreur. L'imagination surexcitée peut jouer bien des vilains tours. Ensuite, puisque les livres sacrés contiennent, non seulement une métaphysique, mais aussi une éthique, il est nécessaire, absolument nécessaire, de ne pas faire abstraction de l'une au profit de l'autre ; sinon, le déséquilibre qui en résulterait fausserait irrémédiablement le fonctionnement délicat de la sphère intellectuelle. Se souvenir à propos que l'arc n'est pas fait pour rester tendu, comme l'a dit judicieusement Kong-Tseu. Enfin, ne pas s'imaginer que les vrais secrets se laissent écrire. « Ce que je sais le mieux, je ne le sais que pour moi », disait Goethe ; il avait raison. C'est seulement par l'intuition que certaines lumières nous deviennent sensibles ; le mental, représentant du Destin dans la sphère intellectuelle, agit comme ce dernier, d'une manière mécanique, poussant rigidement à leurs conséquences logiques, les principes que l'intuition humaine a reçus. Mais il lui est impossible de poser les principes et il ne faut pas lui laisser usurper un rôle qu'il ne peut assumer. La force qui fait croître les plantes n'est pas celle qui les spécifie comme telles.

Le vrai chemin, c'est celui de la simplification, de l'unification du moi faire du coeur un miroir tranquille, capable de refléter correctement les clartés d'En-haut.

Rien n'est impossible au chercheur vraiment désintéressé, qui se tient dans l'humilité et dans la charité. Si l'on comprend que l'homme ne possède que ce qui lui est donné et qu'il n'est par conséquent qu'un serviteur inutile, l'humilité devient facile. Si l'on se rend compte que l'Amour est la clef des clefs, la charité vraie peut naître. Celui qui saisit la vérité de ce qui précède, et dont la bonne volonté est prête à le traduire dans la grise réalité quotidienne, celui-là ne tardera pas à récolter les fruits de sa persévérance. N'est-il pas écrit : « Heureux les coeurs purs, car ils verront Dieu ! »

L'auteur de La Langue Hébraïque Restituée, pensait que la cosmogonie proprement dite, de Moïse, était renfermée dans les 10 premiers chapitres du Sepher Bereshith ou Genèse, considérant le premier comme le dixième de sa théogonie, et le dixième comme le premier de sa géologie. Moïse ne nous ayant pas laissé sa théogonie, force nous est de situer approximativement le début du Sepher, afin de nous rendre compte s'il y est question de la création primitive ou d'une création secondaire, dont l'intérêt résulte surtout du fait que nous lui appartenons.

Nous avons de fortes raisons de pencher pour cette dernière hypothèse, le fait même des ressemblances de cette cosmogonie avec les cosmogonies phénicienne et assyrienne, la notion sans doute implicite, mais nullement explicite de la chute des anges, l'omission, dans le récit de la création, de celle du monde angélique, sont autant de présomptions en sa faveur.

C'est dans ce sens que nous interpréterons les paroles de Fabre d'Olivet (Théodoxie Universelle) : « je vous dis que le développement de l'Univers est une résurrection ».

Si la cosmogonie se renferme dans la décade sacrée des 10 premiers chapitres du Sepher, il nous est apparu que les 10 premiers versets, décade de cette décade, en renfermaient tous les principes. Que la division en versets, soit ou non due à Esdras, importe peu. L'important est que cette division s'offre à nous comme intentionnelle.

Ces dix versets nous représentent, groupés autour du Principe Central ALEIM (Lui-les-Dieux), 12 principes ou modifications de principes dont voici les noms : ThEUM, MaIM, HOSheK, RUaH-ALEIM, AOR, IOM, LILE, ShaMaIM, RaQIWha, IMIM, IBéShE, AReTs.

Il s'en faut de beaucoup que ces principes aient tous la même importance ; certains ne sont qu'un aspect particulier, qu'une certaine phase de développement ou de manifestation des autres ; si le nom de « principes » peut leur être laissé pour la commodité du langage, il ne leur conviendrait pas en stricte justice.

Un premier classement s'avère donc nécessaire nous l'établirons comme suit :

Principes primaires, relevant de la théogonie ou tout au moins de la primitive création :

ALEIM la Divinité conçue à travers l'Angélité,
ThEUM l'Abîme primordial, source passive des  « possibles »,
RUaH-ALEIM : le Verbe-Lumière, la puissance créatrice du Très-Haut, considérée en soi, comme. Parole de IEVE, ou à travers l'angélité.

Principes sur lesquels va s'exercer l'effort créateur, ou, pour parler comme Fabre d'Olivet, l'oeuvre de résurrection :

MaIM : les eaux primitives, spécification du ThEUM,
HOSheK : le feu ténébreux, né de la chute de l'archange.

Principes particuliers de la création décrite par Moïse, dans le but de réparer l'état des choses créé par la révolte des anges :

 AOR : la Lumière verbale, manifestation de RUaH-ALEIM dans cette création particulière. Il est l'Agent exerçant son action sur maïm-hoshek, déjà nommé, c'est-à-dire sur les Eaux enténébrées, va s'opposer comme IOM (jour) à HoSheK, réagissant comme LILE (nuit). De cette lutte vont naître

1° De MaIM (eaux), séparées des ténèbres :
ShaMaIM : les eaux spiritualisées, source des existences spirituelles,
RaQIWha  : les eaux moyennes ou éthérées,
IMIM : les mers ou les eaux inférieures.

2° Et de HOSheK (la ténèbre séparée des eaux) :
IBeShE : l'aridité, origine de :
AReTs : la « terre », source des formes matérielles.

Cette distinction faite, nous pourrons lire avec plus de fruit la traduction des dix premiers versets, faisant remarquer toutefois qu'une traduction de cet ordre est illusoire, et que le terme paraphrase serait plus convenable :

En principe, ALEIM décréta l'existence potentielle des cieux (ShaMaIM) et de la terre (AReTs) (1).

Or, la terre n'était encore que puissance d'être, en germe dans une autre puissance d'être (2), et les ténèbres (feu centralisé) étaient sur la face de l'abîme (existence potentielle indéfinie), en lequel s'annulaient mutuellement l'énergie centralisatrice, des ténèbres et la motilité expansive des eaux mais l'Esprit divin (RUaH-ALEIM), souffle fécondateur, exerçait déjà son activité sur la face des eaux (3).

Car ALEIM manifesta sa volonté, disant (4) « Que soit la Lumière ! » Et, déjà, elle était. Cette Lumière, intelligible et non sensible, est l'aspect que prend pour nous le Verbe créateur ; cette lumière intelligible peut se rendre sensible, dans le temps, passant de son immuabilité éternelle à sa manifestation créatrice, (jour), puis se réintégrant ensuite dans son état primitif, une fois les principes décrétés, déposés dans la sphère cosmique. C'est ce mouvement même de la lumière qui détermine les modes de la durée, sans d'ailleurs que son éternité en soit affectée.

ALEIM, considérant cette lumière comme bonne, (manifestée en vue du bien), l'opposa aux ténèbres. Son rôle était de changer les ténèbres en les dissolvant, en les illuminant pour les faire participer, de nouveau, à sa propre nature, après les avoir séparées des eaux.

Et ALEIM caractérisa la lumière, dans sa manifestation, du nom de jouir, (cycle de réalisation d'un décret divin, manifestation du Verbe cosmique) (5). Ensuite, il caractérisa les ténèbres du nom de nuit (LILE) : manifestation négatrice (6). Ainsi fut, du passé au futur, du début à sa fin (7) le jour premier (première phase de l'oeuvre rédemptrice). Puis ALEIM manifesta sa volonté, disant : il y aura un espace raréfié, éthéré, (RaQlWha), dans le centre, (il ne s'agit pas du centre géométrique), des eaux universelles ; et il opéra un mouvement de différenciation hiérarchique au sein des eaux.

Et ALEIM effectua l'ipséité de la raréfaction éthérée, afin de différencier les eaux d'après ce moyen terme, ce mouvement s'opéra entre les eaux qui s'alourdissaient, se condensaient, et celles qui s'allégeaient, se dilataient, par rapport à cette raréfaction éthérée. Et ainsi fut.

Alors ALEIM caractérisa l'espace éthéré du nom de cieux (8) : eaux glorifiées. Ainsi fut, du commencement à la fin, le second jour (seconde phase de l'oeuvre).

Manifestant encore sa volonté, ALEIM dit : « une tendance interne et irrésistible poussera vers un lieu déterminé, les eaux inférieures à celles qui constituent les cieux. Ainsi, l'aridité deviendra sensible » (9).

Et ALEIM caractérisa l'aridité (feu interne centralisé) du nom de terre (AReTs), élément compacté (10) ; et le mouvement gravitatif des eaux inférieures, il le caractérisa du nom de mers (IMIM) : manifestation aqueuse universelle (11), enroulements et déroulements fluidiques.
 
Il nous reste peu de choses à ajouter à ce qui précède. Le lecteur pourra tirer ses conclusions sans notre aide, si aide il y a (12).

Déjà, dans cette cosmogonie, nous voyons le Verbe, non pas dans sa fonction de Créateur, au sens le plus absolu du mot, mais dans celle de Rédempteur.

Sa fonction de Créateur appartient à la Théogonie, dont nous n'avons pas à nous occuper, fort heureusement pour notre vue bornée.

Il exerce cette fonction rédemptrice en séparant les eaux des ténèbres, puis en créant un univers Mixte dont ADaM, l'homme universel, doit être le couronnement, Il est bien là, comme le dit saint Jean, « la Lumière qui cherche à éclairer les ténèbres, mais que les ténèbres cherchent à repousser », car Lucifer préfère régner dans l'ombre que servir dans la lumière.

L'exposé de Moïse, quoiqu'il n'y soit pas question directement de la création des anges et de la chute, d'une partie d'entre eux, ne s'éclaire vraiment que si l'on tient compte de ces deux faits. C'est donc avec raison qu'on peut appeler l'oeuvre des six jours une « résurrection ».

Et c'est le Verbe qui est l'agent de cette résurrection, comme il est celui de la résurrection de l'Adamité déchue.

« Et le Verbe était la vie, et la vie était la lumière des hommes »... On peut rapprocher de cette affirmation de l'apôtre ces paroles du Christ, qui prennent, après ce qui précède, un singulier relief : « Je suis la Résurrection et la Vie »
 

NOTES
 
1. Le verbe BaRA, qu'on a traduit par « créer » n'a pas forcément ce sens. Ici, il exprime une activité transformatrice, opérant sur un élément préexistant. Le signe de toute virtualité interne, B, forme ce verbe, combiné au radical AR, dont nous reparlerons plus loin.

2. En effet, la « terre » était en germe dans les ténèbres, et celles-ci devaient se manifester comme nuit en se séparant des eaux, pour qu'elle puisse naître.

3. Les eaux, au sens primordial, se confondent avec le ThEUM, l'Abîme. Au sens restreint, correspondant à l'oeuvre que retrace Moïse, elles s'en distinguent ; elles forment la portion de cette substance vierge, captée par les anges déchus, pères des ténèbres. Le nom même de celles-ci : HOSh-eK, porte sur le même radical que celui du tentateur Na-HaSh ; ceci est à considérer soigneusement. Fabre d'Olivet semble avoir confondu, dans sa traduction Na-HaSh et SaTaN, le tentateur et le, magnétisme perverti sur et par lequel il règne.

(4) disant... Le verbe AMoR est employé par Moïse concurremment à la préposition ath, pour marquer l'institution d'une chose en principe, en puissance ; Il emploie, au contraire le verbe QaRA, en omettant cette préposition, chaque fois qu'il s'agit d'une réalisation effective, d'un passage de puissance en acte.

(5) IOM est formé de IM (mer) illuminé par le signe du Verbe : O. C'est la vibration des eaux et leur illumination.

6. LILE (nuit), est le mouvement opéré au sein des ténèbres par la manifestation lumineuse. Les ténèbres réagissant sous l'influence de la lumière, subissent donc une modification profonde. Si l'on se borne aux apparences, on y verra un plus grand mal, quelque chose comme le passage de l'indifférence à la haine, mais essentiellement c'est cependant un plus grand bien... Le mouvement, fut-il réactif, est toujours une victoire de la vie. La nuit est donc une modification des ténèbres, inversement proportionnelle à cette modification de la lumière que Moïse nomme jour.

7. Du début à la fin... Il est remarquable que Moïse emploie une expression contraire : V'IEI WheReB, V'IEI BoQeR : « et fut soir et fut matin ». La raison profonde de cette marche étrange réside dans le sens symbolique des termes employés : WheReB, l'Erebos des Grecs, signifie soir dans le sens d'obscurité ; BoQeR indique, au contraire, un dégagement graduel de lumière. Chacun des jours ou cycles lumineux décrits par Moïse, constitue une nouvelle étape de la lutte victorieuse du Verbe-Lumière contre les Ténèbres infernales. Chacune de ces périodes débute dans un stade relativement ténébreux par rapport à sa fin. La phrase de Moïse signifie donc : « et fut point de départ obscur, et fut terme plus lumineux », (de telle ou telle période cosmique), Tout le récit est ainsi subordonné aux phases de cette lutte de la Lumière et des Ténèbres, qui en est le noeud.

8. Cieux (ShaMaIM) : Kunrath avait pressenti la formation de ce terme, que Fabre d'Olivet a exposé : ShaM-MaIM : les eaux glorifiées, sublimées, illuminées, En un certain sens, on voit que les cieux (une fois formés) se confondent avec le firmament (RaQlWha, l'orbe éthéré). Cependant Moïse établit entre eux une certaine distinction... Les deux grands « luminaires » (qu'on a pris trop facilement pour le soleil et la lune qui n'en sont que les symboles) sont placés dans le « firmament des cieux ». Ceci ne saurait être sans raison.

9. L'aridité (IBeShE)... La formation hiéroglyphique de ce mot peut nous amener à concevoir quel feu ténébreux est l'élément propre de HOSheK.

10. Le radical du mot AReTs   est le même que celui d'AOR   (la lumière du Verbe). Terminé par le signe involutif Ts, et privé du signe même du Verbe (O), ce mot exprime bien la manifestation de l'énergie propre de l'archangélité déchue. Bien médité, il nous retrace la cause de sa chute, et quelle sorte de puissance est encore la sienne.

11. IMIM, les mers, recevant le signe du Verbe, deviennent IOMIM : les jours. La clef de la rédemption universelle se montre ici à découvert.

12. Notons seulement que dans la création primitive, nous pourrions sans doute retrouver, avec leur plus large acception, les principes énoncés ci-dessus, sauf, bien entendu, les Ténèbres. Il n'y a pas de création possible sans un agent, qu'on l'appelle « la Parole créatrice », RUaH-ALEIM, Pneuma ou l'Éternelle Lumière, il n'y a pas de création possible sans un moyen, qu'on l'appelle « la Vierge de Lumière » ; les Eaux Abyssales (MaIM-ThEUM) ; la prima materia ou la substantialité universelle. La vibration ou l'illumination des Eaux est le grand mystère dont le comment échappe absolument à l'entendement humain. Dire que tout est « vibrations » n'explique rien ; dire qu'il n'y a ni matière, ni esprit, mais seulement des vibrations ou des tourbillons, est inconséquent : il n'y a pas de tourbillon de vide dans le vide, il faut de toute nécessité deux choses : un plasma susceptible de tourbillonner et une impulsion indépendante, capable de provoquer le tourbillon. On peut en dire autant de toute vibration qui suppose toujours un corps vibrant et une impulsion vibratoire ; la meilleure image de l'animation de l'Univers - mais combien grossière - serait celle d'une corde de violon, (dont la tension même suppose déjà une opération de l'esprit), que le doigt de l'artiste fait vibrer avec toutes ses harmoniques. On sent bien que faire de la vibration en soi quelque chose d'indépendant de l'artiste et de la corde, et surtout d'en faire l'origine de l'artiste et de la corde (ceci s'appelle gravement la « polarisation de l'élément neutre en positif et négatif »), c'est méconnaître totalement la portée du symbole. Il n'y a de telle polarisation qu'au sein même des eaux. Tous les systèmes qui nous parlent de la polarisation de l'Unique, ne dépassent donc pas cette notion et font abstraction de l'Agent, considéré dans sa primordiale indépendance, dans son essentielle activité.